Les Chateaux de la Loire

Une semaine après notre tentative de rejoindre les iles anglo-normandes ratées a cause de présence de CB EMBD (cumulo-nimbus noyés dans la couche) on a encore envie de voler !

Décision est prise d’aller voir un ami (Alexandre) à Orléans la ou il habite, puis d’aller voir du ciel les constructions de la renaissance qui sont le long de la Loire. Le repas est prévu à Aubigny sur Nerre.

L’avion est ma monture habituelle de la région Parisienne : un PA28R : 200ch, train rentrant et pas variable. La nav est loin d’être compliquée ! Avec le nombre de VOR et de GPS à bord (2 VOR et 3 GPS) on devrait y arriver… Par contre la météo n’est pas des plus optimistes :

LFPG 010700Z 06004KT 2000 FG FEW001 SCT003 BKN005 14/13

La visi allait monter mais pour être remplacé par des CB … Mais après une sérieuse étude des TAF et des autres documents (prévision radar) on décide d’y aller et de bien regarder l’évolution.

Nous sommes trois pour aller sur Orléans : Hervé et un ami de la voile, Alexandre (ca en fera donc deux).

Quand on prend l’ATIS pour rouler à l’essence y’a 2000 m de visi. 500m de plus que le minimum… Après avoir rajouté 81 litres, on roule vers le point d’arrêt 08. Je n’oublie pas dans mon briefing départ la route 120 juste après décollage … Je l’ai déjà oublié une fois et on me l’a (gentiment) rappelé…

Plein gaz, on n’est pas très lourd, il ne fait pas très chaud, mais y’a que 700m. Vario positif, l’alti confirme, les trains rentrent, 25" et 2500 trs. C’est bien fluide maintenant. Au milieu de tout ca y’a la route magnétique 120 … Un peu la tête dans le guidon … De toute façon dehors c’est bien laiteux. Puis la C/L après décollage : frein, train, moteur, phare, pompe, volets, essence, huile (Fait Ton Métier Pour Vivre Entier Heureux). Elle est bien en tête maintenant. Rien à voir avec mes premiers vols 🙂 On arrive à 1500ft et on passe avec Seine Info. Pas grand monde en l’air à 9h30. Hervé s’occupe de la radio et de la nav : il connait tellement mieux que moi la région parisienne et ses repères que je me laisse guider. La CTR de Melun est inactive mais on fait l’info de trafic sur leur fréquence. Par contre on ne voit pas le terrain.

Des qu’on peut (classe A) on monte à 2500 ft. Ce fut vain car les nuages nous rappellent à l’ordre et on descend. Après les antennes de Melun (qu’on ne voit pas si bien que ca dans un temps brumeux et qui montent à 1100ft) on tire droit vers Pithiviers. A PTV, Seine nous fait plein d’info de trafic qu’on ne verra jamais : un Robin et un ULM plus nous dans 3nm et moins de 1000ft …

Après PTV c’est direct sur Orléans. On sort les VAC, rien de très spécial. Ca ne parachute pas encore quand on arrive verticale. La 05 est choisi et on engage la vent arrière. Personne dans le circuit alors on réduit en fin de vent arrière : 15", Vi<110 kts, les trains sortent, un cran de volet, et re 20". Puis c’est la C/L : frein, train, moteur, phare, pompe, volets, essence, huile. Ca y est, vous la connaissez presque… Base et finale et nouvelle C/L : Plein petit pas, Plein riche, essence, train, talon au plancher. Le Pil est au roulage pour larguer ses paras. Il s’aligne et s’annonce décollage juste quand on passe travers (sic). On dégage et la il se re-annonce au décollage (ouf).

Roulage rapide et on s’arrête en Bravo 3 : 34 min bloc-bloc. Pas si mal… Alexandre arrive et on va dans le club house de l’Aéroclub local : superbe installations !!! Entre le club et les installations aéroportuaires ca donne envie d’y rester, manque plus que la mer et la montagne …

Comme à ma mauvaise habitude je n’ai rien mangé ce matin et je mange un peu … Car au vue de la météo, on va zapper le resto : si les CB arrivent vraiment on préfère rentrer et donc on gagne au moins deux heures …

 

 

On repart donc à quatre dans l’avion pour aller voir quelques châteaux. Comme à ma (mauvaise ?) habitude, on est un peu à l’arrache niveau nav : on a bien tout les NOTAMs, j’ai un bilan carbu précis mais ou aller ? On commence par survoler la ville d’Alex (Sandillon) puis une autre ville au sud ou y’a un château au milieu. Puis directe sur Chambord. Pour y aller on voit de belles propriétés. Si on rase un peu de foret on peut faire 800 m de pistes facilement … Juste au nord de notre route une belle ZIT qui grime jusqu'à 3700 ft. Avec tout nos GPS, VOR (et cartes) on arrive à l’éviter … J’ai encore quelques restes du Tour Aérien de cet été … Mais c’était quand même un peu (trop ?) mieux préparé.

Ce qui est sur c’est que si tous nos repères étaient comme le château de Chambord on aurait tous été bon au TAJP. Car même dans une visi pas superbe, on ne peut pas le louper !

 

Puis on suit la Loire, on descend vers 800 ft sol en suivant les méandres de la Loire jusqu'à Amboise. On évite la ville (à 800 ft sol, ma licence serait en danger de mort) puis on va vers le château de Chenonceau. Encore plus simple que Chambord : il n’y a qu’a suivre le Cher. Je le trouve encore mieux que celui de Chambord : ca doit être super de se lever le matin et de voir l’eau sous ses yeux. Un cata amarré en bas et hop 🙂

Puis on se dit qu’on n’a pas encore vue le soleil. Et si y’a bien des gens qui peuvent voir le soleil tout les jours ce sont les pilotes. On grimpe, y’a quelques trous épars… La magie du vol On Top : plus de turbulence, nav aux instruments, visi importante, …

Orléans est actif, on les contacts car on est en limite de la TMA de classe D. Puis faut commencer à penser à descendre. Le réchauffe pitot  sur on est c’est partit… Orléans St Denis est juste devant. On pourrait s’intégrer directement en finale 05 mais ce ne serait pas très sérieux. Verticale, toujours pas de para et personne dans le circuit. On enchaine une rapide vent arrière avec les checks comme d’hab. Un ULM roule pour une séance de TDP et derrière le Pilatus roule aussi. Je rapproche ma base pour ne pas le faire trop attendre au point d’arrêt : on est dans la même configuration que 2 heures avant. Plein riche, plein petit pas, essence, les trois vertes et on se pose. Même parking.

 

 

 

 

On redépose Alex et on repart sur Lognes. Du moins on essaye. Impossible de redémarrer le moteur : c’est un moteur à injection et se démarre plein pauvre. Etant chaud, le mets la pompe, aller retour sur la mixture, pompe off et démarreur. Quand on sent que ca vient, plein riche. Sauf que la ca ne vient pas. Même après plusieurs secondes qui paraissent longues avec le démarreur enclenchés. Une fois, deux fois … On réinjecte de l’essence. On réessaye : rien. On attend 5 minutes. On réessaye, rien. Ca fait 10 minutes et on commence à entendre que la batterie a du mal … On se renseigne si y’a un groupe de park… On réessaye et juste au moment ou ca commençait à venir, je passe plein riche mais lâche le démarreur trop tôt… On ré attends 5 min. Ca fait 20 minutes. Nouvel essai. On n’a surtout pas réinjecté d’essence. Ca vient … Plein riche, et je laisse le démarreur assez longtemps. Magie : le cycle s’auto entretient et je mets l’alternateur ! J’ai déjà eu des mises en route difficile de Robin mais la c’est la plus dure de ma petite expérience…

Enfin, le plus dur est fait. Au retour on inverse les rôles, je fais nav et radio et Hervé pilote. La nav se fait à 1500ft et je me concentre sur la carte. La route est l’inverse qu’a l’aller : PTV, les antennes de Melun, la route nord sur Lognes. Pas de planeur à Buno (mais on ne voit pas le terrain). Les antennes se voient à peine mieux que ce matin mais on a bien vu le terrain de Melun cette fois ci. Hervé me montre ensuite la « marre aux Canard ». Un lac juste au sud du terrain de Lognes. On prend plein nord et 2 min après on arrive verticale. Peu de monde vers 14h00 sur le terrain. On est n°1 et c’est toujours la 08. Intégration, finale et posé.

Au final, 2h25 de vol bien sympa, et certainement mon dernier vol en tant que CdB dans la région parisienne avant longtemps … Mais je reviendrais 🙂