La Croatie, l’Italie et la Slovénie

de | 14 septembre 2020

C’est le troisième !

Le 3ième « grand » voyage que j’organise pour qu’on aille voir un peu plus loin que Bergerac ou Auch avec les avions de l’aéroclub. Après le Cap Nord en Norvège et le tour des îles britanniques nous sommes allé en Croatie.

Et y’a pas mal de tête connue :

  • Je serai avec Philippe et Annie dans le vaillant Cessna Rocket !
  • Daniel et Josiane seront dans leur SR22
  • Le DR400 du club sera avec Alain (qui est de tous les voyages), Pascal (qui est venu avec son Ambassadeur l’an dernier voir et goûter l’eau britannique) et Raphaël, un de mes élèves qui a eu son PPL 15 jours avant le départ (l’encre de la licence n’était pas encore sèche)

Si initialement on avait prévu quelque chose d’assez grand par le Monténégro et l’Autriche au retour, la sagesse et l’envie de vacances sans tout le temps voler nous a fait réduire le trajet. Ce sera que la Corse, l’Italie, la Croatie et la Slovénie nos pays d’escale.

Comme d’habitude dans ces voyages, le maître mot c’est la préparation. Je me suis donc farci les AIP et la section VFR de tous ces pays afin d’y déceler les différences par rapport à la France et surtout aller glaner à droite et à gauche le max d’informations utiles afin de gagner du temps sur place. Ce sera du temps en plus à la plage ou à visiter ! Car cela nous avait bien plus l’an dernier de laisser les avions à l’aéroport pour plusieurs jours et nous de profiter. Voler c’est bien mais faut pas trop en faire non plus.

On prévoit donc 20 – 22 heures de vols pour les avions « lents » pour 10 jours de voyages. Les escales longues prévues sont Rome, Dubrovnik, Zadar et Piran-Portoroz. Mais bien sur la météo décidera pour nous.

Afin de ne pas se faire avoir je regarde bien où on peut avoir les TEMSI et je découvre les GAFOR sur itinéraire. Parfait ça ! Car oui même si on est en VFR en Croatie on a l’air assez peu libre et des itinéraires existent un peu partout.

Pour la documentation, une carte au million existe pour les plus papier d’entre nous, moi comme à mon habitude j’ai Skydemon pour l’étranger et SD VFR en France, deux tablettes (plus celle de Philippe) et pas une seule carte papier.

Comme c’est la météo qui dicte si on décolle ou pas, nous partons fin juin pour éviter le « rush » des vacances et avoir assez de logement disponible. L’expérience Air B&B de l’an passé étant génial on compte bien recommencer.

Le DR400 sort juste de grande visite, j’ai juste le temps de le tester durant une nuit complète en VFR de nuit quelques jours avant le départ qu’on part au milieu de l’Europe.

 

Le veille au soir du départ, comme d’hab petit apéro / repas, check météo qui semble pas mal du tout (on réserve même l’appartement à Rome). On réserve aussi le resto du midi à Propriano et on part se coucher car l’objectif c’est d’être à Rome en fin d’après-midi.

Le lendemain matin, je fais une première infidélité au Cessna car je monte dans le DR400 pour lâcher Raphaël sur le DR400. Mais on charge quand même pas mal de chose dans le Cessna et être sur notre petit terrain et avoir la voiture à l’avion, cela est vraiment cool.

Départ presque à l’heure en direction de Candillargues pour un refuel avant la traversée vers la Corse sauf le Cirrus qui avec ses grandes ailes ferra la route directe vers Rome. Comme d’habitude quand on décolle tôt on a l’impression de réveiller Toulouse Info. Il fait grand beau, on n’a pas de vent arrière (mais pas non plus de vent de face, ce qui est déjà une petite victoire) et on s’établit rapidement vers une directe sur Candillargues.

On passe en revue les différents instruments de l’avion avec Raphaël car c’est quand même un « lâché » et venant du Fournier y’a pas mal de chose en plus (la radio un peu plus complexe, le GPS, le VOR, le DME, …). Le Cessna avec qui on partage la même vitesse nous devance un peu et on parle un peu sur notre fréquence en écoutant le SIV sur la standby.

On passe Corde sur Ciel ou il n’y a pas un nuage en route toujours vers Candillargues. Grace à la 4G que l’on reçoit des fois, on voit bien que ça commence à clocher. Le PROB40 4500 SCT008 du gros terrain à coté va être un peu plus sérieux que cela… Là on passe des RVR et des VV///. Le voyage commence bien. Avec le Cessna on communique et si cela ne passe pas on déroutera Aix les Milles car y’a de la 100 LL Total en automate (on fera du tourisme un autre jour). D’ailleurs à Montpellier y’a un IFR qui s’explique « bien cordialement » avec la tour pour un problème de MVL 😉 Croustillant à souhait cette conversation 😉

Quand on arrive proche de Montpellier on voit le problème : entrée maritime et c’est clairement bâché. Le Cessna a voulu commencer à voir, ça ne passe pas. Déroutement Aix. Hum, je commence à devenir un peu plus actif dans l’avion … Car on n’avait prévu le simplissime transit côtier et là on se retrouve à devoir passer par les terres avec plein de zones…

Montpellier est bien content de nous passer à Nîmes et en moins de temps qu’il faut pour l’écrire on est avec Nîmes et nous on se précipite (à 105 kts 😉 vers l’inconnu. Le Cessna est devant et dé-risque un peu la partie mais j’ai bien identifié qu’il y a quelques zones P jusqu’à 3300 ft alors on monte à 3500 ft. On passe avec Salon et le Cessna a failli se prendre une zone P quand on arrive sur la fréquence, alors du coup Salon fait gaffe avec nous. Cela nous laisse le temps de photographier la grande piste.

Ce sont les 32 en service à Marseille et y’a pas grand monde ce samedi matin, on peut transiter dans la CTR en direct vers Aix. A Aix faut encore voire comment c’est foutu, ah tiens y’a un ATIS, on profite de la standby (et d’être 2 pilotes devant) pour le prendre, on voit le tour de piste avec les zones bleues (merci SD VFR pour afficher la VAC sur la carte de nav). On a le temps pour une photo de Marseille :

Ensuite c’est verticale Aix, vent arrière et finale. Quand le Cessna est en finale nous on est en fin de vent arrière, espacement parfait. Un coup d’œil sur la carte sol pour savoir par où est l’essence. On va dire qu’on est 2 à 3 minutes devant l’avion mais pas beaucoup plus !

Posé et on roule à l’essence. Le Cessna a fait 18 minutes entre le posé et le décollage vers la Corse (facture à l’appui), pas mal car entre temps j’aurai géré : l’avitaillement du Cessna, posé deux plans de vol pour traverser vers la Corse, changer d’avion, enfiler les gilets de sauvetage et préparer la trajectoire jusqu’à Saint Tropez.

Du coup mise en route, le contrôleur d’Aix a notre plan de vol et derrière le DR400 s’organise. Je vais les laisser se débrouiller et nous on roule vers le point d’attente 32. Pendant ce temps-là, le Cirrus doit tranquillement être en direct vers Rome.

Ça décolle directement et c’est parti pour la Corse ! On monte assez vite et on atteint le FL75 vers le VOR de Saint Tropez et on passe presque verticale la Mole. On a pas mal d’avance sur le DR400 😉

La traversée se fait sans encombre. Vu l’avance (et vu qu’on a une ETA sur Propriano un peu avant midi) on se dit avec Philippe que cela pourrait être pas mal de longer la côte ouest de la Corse qui est magnifique. On refuse donc la directe vers Ajaccio et on reste à viser le sud de Calvi via le célèbre point « MERLU ». Inutile de vous dire qu’on ne fera pas la cote au FL75 donc on descend pour viser 1000 ft à l’arrivée de la côte. Le cône de finesse de Skydemon est pas mal dans ces cas pour trouver son point de descente…

Ce côté de la Corse est juste splendide. Je l’avais fait une fois quand on était parti alors que j’étais alors bien plus jeune (à lire ici). Il y a une zone à éviter, avec les GPS c’est facile et donc on se concentre sur les photos :

 

On peut se faire une verticale seuil 02 à Ajaccio ou un Mirage vient de passer (vers le sud) et on l’apercevra qu’un très court instant. Le DR400 a tracé tout droit et nous a donc doublé : il est 5 minutes devant nous. On continue à papillonner jusqu’à Propriano. Intégration directement en vent arrière main gauche 27.

Atterrissage à Propriano sans problème. Le resto est parfait et pour moi ce sera tartare coupé au couteau ! C’est la valse des Pilatus PC-12 : y’en aura deux en moins d’une heure. Pas mal comme machine !!! Première photo de groupe même s’il manque l’équipage du Cirrus.

Après le repas, c’est le départ pour Rome Urbe, le petit terrain d’aviation générale de Rome presque dans le centre-ville ! Les choses sérieuses commencent (bon cela avait déjà commencé) car en plus du transit maritime, du plan de vol, on va rajouter l’anglais, personne ne parle italien dans le groupe. Bonifacio et ses bouches n’étant vraiment pas loin on y va. Y’a un bateau avec beaucoup de mats !

Ensuite c’est l’Italie et sa zone LI-D-67 active. Même si c’est D on va éviter d’y rentrer. Ça nous fait faire un petit écart en mer mais on ne perd que 4 minutes de vol. Grace aux GPS (deux dans l’avion et deux tablettes) on peut viser exactement le bout de la zone et la longer ensuite.

On était monté en niveau de vol et nos amis Italiens adorant la classe A (ils ont dû copier Paris à moins que ce soit l’inverse) il faut descendre petit à petit. La navigation grâce au GPS est facile et on arrive sur la côte, on passe au-dessus de zones P (on se demande à quoi elles servent) et on contourne la CTR de Rome par le nord. On arrive proche d’Urbe et on croise un autre Cessna très proche, aucune info de trafic, tout va bien on est en Italie.

L’atterrissage va être sportif, il y a 20 kts rafale à 35. Même si c’est dans l’axe, on s’attend à ce que cela secoue pas mal. D’ailleurs depuis qu’on est arrivé au-dessus de la terre entre la convection et le vent les turbulences sont bien là.

On intègre en vent arrière directement via les points W2 et W1. En finale je ne sors pas beaucoup de volet et quand on arrive proche du sol c’est la bataille… Plusieurs fois le volant en pleine déflexion pour garder les ailes à plat. Mais on se pose … Je donne quelques conseils rapidement au DR400 qui est derrière et on va rouler à l’essence. On m’avait prévenu mais maintenant je vois : un seul taxiway qui va à l’essence : donc il faut attendre que le précédent ait fini, dégager le TWY puis le suivant peut y aller. Du coup c’est un peu long …

Ensuite direction le parking où le Cirrus est stationné. Vu le vent on attache bien les avions et on va au terminal. On montre nos passeports et même si on a un mineur avec nous ça passe sans problème. Plus d’une heure d’attente pour avoir 2 taxis … On perd du temps … Mais après on a trouvé un gros appartement et on pourra profiter de la ville toute la journée suivante.

Après cette première journée de tourisme à Rome, direction Dubrovnik. Rien de particulier au stade de la préparation. J’avais contacté l’aéroport pour dire qu’on venait 2 jours à 3 avions et connaitre le prix des taxes et de l’essence. Pas de route obligatoire comme pour la Corse pour traverser.

Le départ depuis Urbe se fait sans problème et c’est sous la classe A en direction du point N3 qu’on se dirige. Dès la classe A franchie on commence à monter car le milieu de l’Italie est bien montagneux. On vise Pescara de l’autre coté de la botte pour traverser l’Adriatique. Mais avant un ciel épars à morcelé nous permet de se faufiler entre les cols et les nuages et c’est magnifique.

La traversée se passe très bien au niveau 75. Pas mal de bateau, l’eau doit être chaude, c’est rassurant. C’est assez calme, on a le temps de discuter entre nous et grâce à la fréquence standby (et pour une fois on entend le Cirrus) que l’on peut monitorer rester en contact avec les contrôleurs. Le Cirrus est devant nous à présent et nous ouvre la voie ainsi que le DR400. Une fois passé avec les croates, on sent que c’est plus chargé : y’a pas mal d’avions de ligne qui partent et arrivent à Dubrovnik. Cependant on arrive à avoir une directe vers le point B2 qui est en milieu de vent arrière.

Dubrovnik est en hauteur et je ne l’avais pas vu lors de l’étude de la carte, donc quand on voit le terrain je suis un peu surpris. Mais rien de difficile, vent arrière, base, finale et posé. On se gare a coté des autres avions. L’équipage du Robin et du Cirrus sont encore sur le parking et cela nous permet de faire une photo de groupe autours de l’avion du club !

Une fois dans l’aérogare y’a un choc générationnel : les moins jeunes se précipitent vers un distributeur de billet et les moins âgés sont confiant avec leur carte Revolut.

Après Rome, Dubrovnik est notre second stop tourisme : on reste deux nuits donc une journée sans vol. Au menu visite de la ville, on va aussi sur l’île en face y passer la journée, bref c’est top ! Un des soir, juste à coté de nos apparts AirBnB, un petit bar mobile avec des jeunes qui joue au foot nous permet une nouvelle halte bière !

On recherche ensuite une autre ville ou passer 2 ou 3 jours. Split est full on jette donc notre dévolu sur Zadar. J’ai lu que les îles en face sont superbe et qu’on peut y aller en louant un bateau. On regarde AirBnB et on trouve une grosse maison. Il n’en faut pas plus pour nous ! Même si ce n’est pas « loin », on cherche à faire une étape et sur la route, le terrain de Hvar ou un village a distance de marche permettrait de nous restaurer.

C’est un terrain non contrôlé et on a du mal à avoir de l’info : ouvert ou pas, état de la piste (c’est de l’herbe) et c’est un peu contradictoire sur internet. Mais on décide d’y aller. Le Cirrus partira en dernier pour voir l’état de la piste en fonction de nos retours.

La météo n’est pas trop avec nous. Pas possible d’aller un peu voir l’intérieur des terres, c’est tout bouché avec des orages (même le matin). Alors on prend la route officielle ADRIA 1. Cela n’a pas l’air très libre comme pays pour le VFR (du moins qu’en France). Sur la route on jongle avec les nuages puis cela se découvre (mais avec une couche altocumulus) ce qui rend les paysages un peu grisâtres.

Mais au fur et à mesure qu’on remonte vers le nord le temps s’améliore et les îles que l’on survole sont vraiment belles.

A l’approche de l’île de Hvar on passe avec Brac. Le terrain de Hvar étant dans la CTR de Brac cela rend l’arrivée un peu plus compliqué. Mais en vue de Hvar on quitte la fréquence et on passe avec Hvar. Comme prévu personne ne répond. On fait donc reconnaissance de la piste et on va chercher le début de vent arrière au nord pour se poser en 10. La piste de 750m est parfaite. Le Robin est juste derrière et on prévient le Cirrus qu’il peut venir.

Ensuite c’est 45 min de marche vers Stari Grad, petit village qui a plein de restaurant sur le port. La marche retour, au soleil est plus fatigante mais un point d’eau permet de se rafraîchir.

On remet la caravane volante en route et voici les trois avions partis pour Zadar. Après décollage on passe directement avec Brac pour rejoindre la route ADRIA 2 qu’on suit jusqu’à Zadar. La nav est vraiment facile. Y’a du trafic (pas mal de vol qui arrive d’Allemagne, Suède, Danemark, …) et on n’échappe pas un 360 de retardement (certains dirait de pénalité). Mais c’est joli et j’en profite pour voir où sont les îles.

Puis c’est une finale vers la 04 et on roule directement à l’aviation générale qui est juste à côté. C’est efficace. On récupère nos derniers vivres et un van vient nous chercher pour nous déposer à l’aérogare. Une voiture de location et nous voilà à la maison louée après deux aller/retour. Ce n’est pas le grand luxe, mais pour 3 nuits on a payé moins de 200 € à 8. Bref, on pourra dépenser ailleurs. Et on en profite. Je profite d’avoir le permis bateau et d’avoir un peu cherché sur le web pour trouver des plages et on loue un semi-rigide pour la journée.

C’est juste PARFAIT : l’eau est chaude, il fait beau, on a les bouées et on trouve d’où sauter (on commence petit a 6m et on finit à 12m). Et au retour entre deux îles, y’a un bar restaurant.

Et comme ça devait être plus que parfait, on a les dauphins sur le retour.

Le jour d’après on se sépare, un groupe va descendre une rivière en kayak et l’autre ira en centre-ville. On test le Mac Do local, et bien ce n’est pas cher.

Le lendemain il est temps de penser au retour, mais on ferra un dernier stop en Slovénie, à Piran – Portoroz. Juste après la frontière Croate, cette escale s’annonce parfaite pour y passer la fin de l’après-midi et la soirée.

Un coup de Booking et on trouve deux hébergements et nous voila parti. Je monte dans le DR400 avec Raphaël pour qu’il puisse logger le vol (il n’a pas encore la qualif anglaise).

On suit la route ADRIA 1 au début mais on la quitte pour suivre la cote. Cela permet de faire des changements de fréquences et cela fait un peu travailler le pilote. La nav reste simple et on arrive rapidement à Portoroz. Base main gauche 33 et on voit le terrain. Après l’overshoot qui va bien, on est en finale et posé.

Une fois posé, follow-me en golfette et l’essencier est déjà la avec son camion sur le parking en herbe digne des plus beaux gazon anglais. Puis une demoiselle très charmante vient nous chercher en golfette. Accueil avec le « Jet A1 » local (ca pique …), il nous trouve les taxi pour se rendre à Portoroz. Tout cela pour une taxe de moins de 15 €. Ce terrain est, à ce jour, le plus accueillant que je connaisse en Europe.

La ville est très sympa et joli. Le soir, il nous restait encore une ou deux bouteilles de champagne et on s’offre un super apéro sur la terrasse d’un des logements. Repas en ville dans un bon restaurant de poisson ! Les gens parlent bien plus allemand qu’anglais mais on se débrouille.

Le lendemain c’est déjà le retour. On prévoit de tout traverser d’une journée et de faire Piran – la France d’une traite. On choisit Aix les Milles pour refueller comme à l’aller. Merci Schengen ! Je voulais voir Venise mais les orages nous en dissuadent. On coupe tout droit vers Bologne puis le nord de Pise. On survole des stations de ski en traversant l’Italie. Puis après Pise on essaye de négocier le plus direct d’abord avec les Italiens qui en ont vite marre de nous et nous passe à Nice. On est maintenu au cap puis travers Nice on a une directe St Tropez. Un petit passage avec Le Luc et on écoute l’ATIS d’Aix dès qu’on peut. Cela fait quelques heures qu’on vole et faudrait penser à ravitailler.

Et la c’est le drame … Essence non dispo car elle décante et y’en a pour quelques heures … Rien n’était dit dans les NOTAM. Alors branle-bas le combat, faut trouver un terrain sans taxes faramineuse ou y’a de l’essence BP ou Total et qui est plutôt sur la route. On réduit la vitesse histoire de se donner du temps, la tension monte un peu. Philippe pilote et moi je cherche. Mais on a aussi pas mal de zones actives, donc ça parle pas mal à la radio avec Salon… On trouve Nîmes Garons, donc on déroute et pour simplifier on annule le plan de vol VFR vertical Aix, la directe n’est pas possible vers Garons. Dernier bilan carburant, on arrivera avec juste nos 30 minutes de réserve. Presque 500 nautiques en 4h30 de vol non-stop, c’est je crois mon « record ». Le Robin nous suit de quelques minutes, on lui a ouvert la voie. L’essencier arrive et on fait une halte dans cet énorme aérogare vide.

Tous les Canadair sont alignés dehors, prêt à partir. Nous on repart vers Villeneuve sur Lot qui est un vol sans problème, passé Montpellier c’est notre bac à sable, on connait les fréquences par cœurs et la route est connue. Le soir, fidèle aux traditions, petit repas ensemble pour ne pas se quitter au terrain !

En résumé, 18h de vol en 9 jours dont 4 sans toucher un avion (les vrais vacances), des nav pas compliqués, un anglais facile à comprendre, des terrains très acceptables en termes de taxe d’atterrissage (seul l’essence à Urbe est chère) et de l’hébergement disponible (on est fin juin / début juillet) réservé la veille pour le lendemain (on était huit).

Surement les vacances les plus agréables en avion que j’ai fait. La Norvège c’était magnifique mais on a fait que « trop » voler, l’Angleterre c’était top mais météo vraiment compliquée. Ici pas de problème. L’étape à Zadar est vraiment chouette. Vive Schengen car à part les plans de vol aucune autre formalité (j’ai tout de même envoyé des emails à Urbe, Dubrovnik et Zadar pour dire que j’arrivais à 3 avions et me faire confirmer le prix de l’essence et des taxes).

Voici la trace du QN (et un peu du DR400 sur les étapes où j’étais à bord) :

4 réflexions au sujet de « La Croatie, l’Italie et la Slovénie »

  1. Daniel

    Encore chapeau Antoine .
    Tu nous a remis en vacances pendant une demi heure.
    Merci pour cette belle rédaction et ses photos.
    Nous sommes encore plus impatient pour la prochaine grande sortie du cadre .
    Daniel

    Répondre
  2. Alain SL

    Antoine t’es le meilleur !! Ton surnom de “Dieu” n’est vraiment pas usurpé 🙂
    Mille mercis pour cette super balade, pour une fois vers le sud ! Que de beaux souvenirs de Propriano à Portoroz…
    Bises à tous les pilotes , Annie et Jojo
    Alain

    Répondre

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